Mal nommer
un objet, c'est ajouter

au malheur de ce monde.

Albert Camus.


vendredi 27 avril 2007

Un inédit de Leonardo Sciascia (1921-1989)



Leonardo Sciascia écrivit ce texte
L'art de Giufà, pour servir de préface à un recueil de contes, précédé d'un essai précis et documenté, réunis par Francesca Maria Corrao, Storie di Giufà (Mondadori 1991). Je l'avais traduit et publié dans ma revue Le Cheval de Troie n°4 (septembre 1991), avec l'aimable autorisation des éditions Mondadori et de son directeur d'alors, Ferruccio Parazzoli.
Sauf erreur de ma part, il ne se trouve pas dans l'édition des
Œuvres complètes de Leonardo Sciascia, aux éditions Fayard. Pour l'ensemble des écrits disponibles ici sur cet auteur, voir dans Italiana, notre dossier sur cet auteur.

lundi 23 avril 2007

Maximilien Vox (1894-1974)


Le dossier Vox s'enrichit. Des images (bois, bois rehaussés, dessins, aquarelles); des textes de Vox lui-même, de son fils Sylvère Monod, de Maurice Darmon; un entretien intégral de Vox avec Jean Giono et Jean Garcia, à Manosque en 1954, sur
Mort de Gutenberg, un projet commun sur la typographie de l'avenir, et une correspondance sur le même propos, commencent à donner une idée de ce touche-à-tout de génie, dessinateur, graveur, journaliste, caricaturiste, publicitaire (prix Blumenthal en 1926), imprimeur et typographe, éditeur, écrivain, historien (éditeur de la Correspondance de Napoléon) qui a révolutionné l'imprimé et la typographie, et laissé son nom à la Classification Vox des caractères. Il fonde en 1952, les Rencontres Internationales de Lure, rendez-vous mondial des gens de l'imprimé et du papier, qui se tiennent encore aujourd'hui. Le lycée du livre et des Arts Graphiques Maximilien-Vox est aujourd'hui rue Madame à Paris à deux pas du domicile et des ateliers de l'artiste-artisan.

PS. Depuis cet article, nous avons rédigé la notice Maximilien Vox, dans Wikipedia.

samedi 21 avril 2007

"Ne touchez pas la hache" de Jacques Rivette



"Aucune de nous ne comprend le rôle de sa vie" (V, 176).

    L'absurde censure qui frappa La Religieuse en 1967 déprava alors notre perception de ce film, dans l'air du temps nous en fîmes un acte militant, nous reconnûmes donc par hasard son excellence. Mais nous étions détournés de l'essentiel: la capacité de Rivette à maîtriser les adaptations littéraires (Hurlevent, La Belle Noiseuse...) Un travail au fond simple et infaillible: la fidélité scrupuleuse au texte, et la mise en abyme, puisque la représentation du cinéaste double celle de la fiction romanesque. Si on ajoute que, de toute façons, cet auteur de cinéma a la passion du théâtre chevillée au corps, et de la cinéphilie comme personne en ce siècle, on aura au cœur et à l'esprit le trousseau nécessaire pour jouir de Ne touchez pas la hache, tiré de La Duchesse de Langeais de Balzac.
    Seul le titre s'autorise une infidélité: Armand du livre comme du film disent "Ne touchez pas à la hache". Souci d'euphonie, ou de cinéphile: pour Renoir, un titre de film ne devait jamais être présent dans ses dialogues? Rivette nous avait déjà laissé tout du long attendre en vain son "Va savoir".
    J'ai lu le roman il y a trois jours. Sachant ses choix de Jeanne Balibar, "créature sauvage", et de Guillaume Depardieu, "à rappeler parfaitement le général Kléber", a posteriori donc, leur adéquation avec les notations physiques, les gestuelles, les mots du roman, sidère. Sauf l'anecdotique blondeur d'Antoinette, plus d'autre casting possible pour l'imaginaire. Jusqu'aux timbres des voix, aux intonations, aux soupirs échappés, jusqu'à cette claudication pour ce traverseur de désert, rescapé de toutes les aventures, tout. Désormais, à tort ou à raison, le film devait me surprendre ailleurs. Après tout, les adaptations littéraires, comme les opéras, s'adressent aussi à ceux qui connaissent par cœur les livrets.
    L'histoire, sa convention désarçonne: la mondaine que la découverte de l'absolu précipite dans le plus rigoureux des couvents, la police des coquettes, leurs commérages et leur volupté des convenances et des apparences, les défis spectaculaires de la belle aux manières de sa classe, et même le marquage au fer rouge qui louche du côté d'Eugène Sue et d'Alexandre Dumas, quand ce n'est pas Pauline Réage, rien ne manque pour désamorcer toute suspension. Concession de Rivette au roman-feuilleton? Armand tronçonne en trois épisodes le récit de sa traversée du désert, Antoinette retardant la narration sur plusieurs jours.
   Balzac commence par tuer l'attente: un flash-back donne la fin de leur histoire d'amour dans les cinq premières pages. Le temps mort est d'ailleurs le héros de l'affaire, puisque la dernière pendule, arrêtée, plonge Armand dans le fatal retard. Scène dont le film, ponctué tout au long de tic-tac, de carillons, de sonneries, de pendules, de cloches et d'indications temporelles précises, comme toujours le sont les chronologies de Rivette, fera une séquence quasi-hitchcockienne. Indifférent aux rebondissements, Balzac est en fait dans une autre quête, et nous oblige à nous passionner de ces minutieuses horlogeries du cœur, tant que parfois 
"Comment expliquer une créature véritablement multiple"? (V, 154)
je lisais là Swann et Odette de Crécy. Curieusement d'ailleurs, même faubourg Saint-Germain, mêmes obsessions des toilettes et des tissus, mêmes salons, mêmes considérations sur les mots et les modes, mêmes servantes, mêmes cochers.
   
Alors, débarrassé de la surprise du casting, de toute envie d'histoire, Espagne d'Italie, couvent entièrement étayé, ciels, mer (dernière image en citation du
Mépris, ce film issu d'un "roman de gare"), intérieurs l'obsession des maisons chez Rivette, costumes soigneusement assortis et signifiants, lumières qui montent et descendent au gré des ordres de la maîtresse de scène et de ses projections d'âme, prennent toute leur place dans le régnant plaisir du spectacle.
    Car spectacle il y a. L'hommage au théâtre, pont-aux-ânes de tout Rivette, est affirmée d'emblée par les jeux de rideaux, les trois coups de canne que Depardieu donne sur le pavement, au risque d'endommager les mosaïques, me disai-je naïvement. La vision frontale, le travail d'énonciation, les gestus, les textes soigneusement appris, les postures et intonations longuement répétées avant la vraie scène, les accessoires, le ballet des domestiques, les portes, les servants de scène, et même un flirt populaire en contrepoint dans la cuisine entre Julien et Lisette (Suzette dans le livre), tout nous renvoie plus à Molière, entre une Célimène virant Elvire et un Alceste devenant impitoyable don Juan,
"Le discours est la partie morale de la toilette, il se prend et se quitte avec la toque à plumes" (V, 179)
se menant une guerre civile, religieuse, puis militaire, "acier contre acier", plus donc au sanguinaire Molière qu'au feutré Marivaux et ses jeux de travestis ou pervers échanges de rôles entre classes sociales. Aussi loin que possible de Rohmer. Même si un travesti traverse la fin du livre et du film, pour le seul plaisir du ridicule, tant il est inutile au milieu de ce commando d'intervention de onze personnes à l'assaut du couvent.
    Bien sûr, l'audace effrontée de Balibar, la noire mélancolie de Depardieu font merveille, complétés par une Ogier gracieusement raide, et un Piccoli rarement si discret, guère un mot plus haut que l'autre. J'y allais pour en retrouver certains et en jouir simplement, ils sont au rendez-vous. Mais surtout, après Histoire de Marie et Julien, Rivette continue à lentement apprivoiser le gros plan. Quelques-uns sur les deux personnages témoignent de sa lente approche, prudente mais inéluctable, des visages, plus impudiques encore à ses yeux que les corps nus de La belle Noiseuse ou ceux de Marie, filmés déjà de fort près. Ce que Rivette longtemps, n'a pas su, n'a pas voulu, ne s'est pas autorisé à faire: outrepasser le mi-corps, au-delà même des bustes,
"Je puis, certes, vous montrer le fond de mon cœur, vous n'y verrez qu'une image" (V, 187/188)
comme si le visage était le tabou suprême. Et cette transgression de Rivette ne sera certainement pas sans conséquence.

Photogramme © Jeanne Balibar, dans
Ne touchez pas la hache, Jacques Rivette, 2007.

vendredi 20 avril 2007

"Histoire(s) du Cinéma" en DVD, de J.-L. Godard



La nouvelle la plus importante de cette fin avril-début mai 2007, pourtant apparemment fertile en actualité d'élection présidentielle supposée majeure alors qu'il ne s'y passe désespérement rien du tout, est à coup sûr la sortie en DVD de Histoire(s) du Cinéma, de Jean-Luc Godard, plusieurs fois annoncée, plusieurs fois reportée. Enfin là, avec l'espoir qu'y soit un peu restituée à l'échelle de la télévision la magie, la modernité, la révolution du cinéma que l'œuvre de cet homme continue d'accomplir. Même si «au cinéma on lève la tête, et à la télévision, on baisse les yeux».

En librairie


La question juive de Jean-Luc Godard
Si vous préférez le commander aux éditions Le temps qu'il fait,
cliquer ici.

vendredi 13 avril 2007

Henri Harismendy: "Femmes d'Éveline Lavenu"




La femme d'Éveline Lavenu n'est pas vraiment la femme-femme ou la femme féminine. Difformités ou visages aux traits fuyants. Mais elle s'avance ou s'étire, dans un mouvement obstiné de présence, de reconnaissance, anti-modèle qui ne renoncerait pas à livrer ses secrets.
Femme archaïque de la gestation qui ramène toute l'humanité à la rondeur de ses flancs; suspendue dans l'attente du plaisir marquée par la mutilation du corps ou la couverture du vêtement, voire la fermeture du geste; prise entre la grossièreté d'un corps et les perfections de la gestuelle érotique. Femmes sans visages comme si seule la silhouette intégrale du corps pouvait traduire l'intégralité de l'identité.
Femmes peut-être callipyges, obèses ou aux mollets trop épais? La féminité ne tient ni à la perfection du pied, ni au galbe des hanches, ni même au rayonnement des traits du visage. Elle doit se laisser découvrir par-delà les codes sociaux trop convenus, mais aussi par-delà le concept qui prétendrait circonscrire son essence. Aux images et aux idées réductrices de la femme, Éveline Lavenu substitue des postures de femmes qui ne se donnent pas à voir comme telles, si tant est qu'une posture n'expose jamais qu'un artifice. Elle ne cherche manifestement pas non plus à reproduire des archétypes, ou elle ne les retrouve que pour les déplacer. La pâte de ses esquisses et de ses glacis allie autant des couleurs chaudes, bleu irénique et vert prometteur et celles, plus sombres, du noir tragique, du marron clair mélancolique, ou du rouge toujours flamboyant. Mais la palette de cette féminité déclinée au pluriel n'est chez elle que l'instrument d'une tension manifeste entre perfection et imperfection, dont semblent animées ces femmes finalement mystérieuses.
Le paradoxe de son univers est celui d'une féminité insaisissable aux seuls contours d'un corps, dont elle casse à souhait toute attente de perfection, mais qui n'est explorable qu'à partir des limites incertaines de ce corps. Là sont la force et le charme de ses tableaux, à mes yeux: la féminité reste à inventer, au sens où sa rencontre ne peut être qu'une découverte exigeante. Sans concession, le peintre récuse ici tout compromis avec les canons de la beauté et de la laideur. Mais à l'inverse d'un Fernando Botero qu'on peut soupçonner de se complaire dans la difformité, Éveline Lavenu parvient à traduire quelque chose de la grâce du féminin qui transcende ces notions communes ou leur opposition passablement dualiste. Elle les renvoie dos à dos. Notre regard est alors projeté vers une intériorité, lisible sur le grain d'une chair ou les contours de formes qu'on serait tenté de décréter trop vite imparfaites ici ou là. À l'heure des clichés surfaits, il fallait que la sensibilité unique et le talent d'une femme nous invitent à oser un nouveau regard sur le féminin.

© Gouache d'
Éveline Lavenu.

mercredi 11 avril 2007

Alger la blanche




Attentats à Alger, revendiqués par Al Qaîda-Maghreb. Des dizaines de morts, des centaines de blessés. Un 11, quantième magique entre tous, désormais. [cf. suite ci-dessous du 14 décembre 2008].

Toujours et d'abord les mots: la terreur ne "reprend" pas: "retour", "retrouver", "revivre", selon les récurrences du chœur des journaux. En tous cas, où elle n'a pas les mêmes sens que celle qui crucifia l'Algérie pendant dix ans, et fit des dizaines de milliers de victimes (cf. plus bas, 8 décembre 1993), même si elle est le début d'une nouvelle tourmente pour les hommes et les femmes d'Afrique du Nord. Ce terrorisme, car là où il y a terreur il y a terrorisme, est aujourd'hui d'une autre nature. Al Qaîda n'est pas le FIS. Les premières victimes sont évidemment, toujours et encore, les femmes et les hommes algériens, comme d'ailleurs la quasi-totalité des victimes de l'islamisme sont les femmes et les hommes musulmans. Mais, dans le droit fil des attentats de New-York, de Madrid, de Londres, ils s'ajoutent aussi à la série de ceux commis par les mêmes contre l'Europe et les démocraties. Et singulièrement cette fois contre la France, traditionnellement le champ d'expansion historique et culturel de l'Afrique du Nord. Du coup, s'ils nous concernent et nous visent directement, ces événements posent cette question: qui, aujourd'hui, en France, a vocation à fédérer la réponse politique à une telle agression? Autour de qui pourrions-nous au moins aller manifester, autour de quels mots d'ordre, au nom de quelle logique politique, pourrions-nous par milliers être dans les rues, pour exprimer notre rejet de cette violence et de ces menaces, et d'abord notre solidarité par rapport à ce peuple si proche de nous qui va sombrer dans la nuit? Le Mouvement contre le Racisme et l'Amitié entre les Peuples, dirigés par un aventurier pro-islamiste? La Ligue des Droits de l'Homme, qui a perdu toute crédibilité démocratique dans des positions ou dans des silences sans foi ni loi? Les extrême-gauches, aveuglées par le difficile conflit du Moyen-Orient au point d'en être parfois révisionnistes? Les différents groupes, syndicats et partis progressistes, jusque-là aphasiques sinon complaisants, en réalité démissionnaires, devant la montée des communautarismes? La droite libérale qui les organise institutionnellement? L'extrême-droite, amie des dictatures arabes, tant elle est d'abord antisémite? Qui peut rassembler, en France, Français de toutes obédiences, de toutes confessions, et non-Français, pour dire que, laïcité, démocratie, droits des femmes, sont des choses qui comptent et nous rassemblent? Si je peux admettre que, pour une cause juste, il faille se rassembler avec des gens que dans la vie nous ne fréquenterions pas avec plaisir, il ne sert à rien de se rassembler seul.

Quatre fois au moins en trois ans, j'ai été envahi par cette montante impuissance.

— Nous étions une centaine devant la mairie de Bordeaux au lendemain des attentats de Madrid, et c'étaient surtout de vieux Espagnols. La grande conclusion qu'en avaient de fait tiré les prescripteurs d'opinion était alors qu'Aznar était un fieffé menteur doublé d'un aventurier pro-américain, et que, au fond, tout allait se régler en votant selon les prescriptions de Ben Laden. Alors que le fond de la question était et demeure plus que jamais la volonté maintes fois déclarée par lui et par les siens de la reconquête d'Al-Andalous, ce qui fait d'ailleurs du Maroc une proie de choix.

— Les attentats de Londres n'ont pas non plus rassemblé les foules et ont même eu parfois tendance à être l'occasion de certaines suspicions sur leur importance et même leur réalité. Alors que les mouvements islamistes ont depuis longtemps vu dans les particularités politiques du Royaume-Uni un atout décisif dans l'installation de leurs bastions en Europe. Et que leurs ambitions sont largement couronnées de succès.

— Les émeutes de novembre 2005 et leurs épisodiques avatars, dont le caractère d'abord délinquant et les liens avec l'islamisme sont occultés par de soi-disant considérations sociologiques sur la précarité dont souffrent d'abord les principales victimes de ces émeutes. Alors qu'il s'agit de soustraire des territoires entiers, et leurs populations, et leurs femmes, musulmanes ou non, aux lois de la République pour les livrer, sous couvert d'islamisme, aux petits chefs et aux plus grandes mafias des trafics d'armes et de drogue.

L'affaire Redeker enfin, qui n'a rassemblé que quelques milliers de signatures. Et qui aura été l'occasion d'infâmes désertions de tous ces acteurs collectifs, institutionnels ou d'opposition qui, à un moment ou à un autre, ont soigneusement pris leurs distances par rapport à la victime, à cette heure toujours abandonnée aux caprices d'une fatwa. Un citoyen abandonné par son pays, un professeur renié par son Ministère, un intellectuel lâché par les siens (cf. plus bas, 28 septembre-3 octobre 2006, documents cités).
Pour douze dessins de potache, pour un discours de pape bien trop érudit, des dizaines de pays dont le malheureux ordinaire est la dictature s'enflamment, les émeutes armées y font des centaines de morts. Lorsque les démocraties sont attaquées ainsi de façon frontale (car là est le sens aussi des attentats d'Alger), elles ne savent littéralement plus à quel saint se vouer.

P. S. — Cet article est suivi (ci-dessous) d'un autre du 14 décembre 2007: Un 11 comme un autre dans Alger la blanche.


Eugène Delacroix:
Femmes d'Alger dans leur appartement (1834).

"Kapo". Pourquoi Jean-Luc Godard?


Vois-tu, Godard, entends-tu ce que, autour du poignant Notre musique, tu aurais dit aux étudiants en art dramatique de Sarajevo, en leur laissant en cadeau une caméra numérique, il paraît que tu aurais cette habitude: «Faites un petit film qui montre votre vraie journée, et sauvez votre âme avec.»? Belle déclaration, d'autant que, avec une aussi belle lucidité, dans Notre musique justement, tu mets en scène Godard négligeant un petit film numérique que, avant de se tuer, Olga l'a forcé à accepter, et que, tout à son jardin, Godard s'est empressé d'oublier. C’est tout à fait ce que j’ai voulu te signifier en t’envoyant la boîte de raticide Kapo (dont je n'ai su ensuite faire qu'un petit montage), à toi qui dis toujours faire un petit film par jour et qui déplore souvent que le cinéma, tout parlant qu’il est devenu, n’a jamais été présent devant la catastrophe et est définitivement mort de cette absence. Il ne suffit donc pas d’être ici et ailleurs ? Juste faire signe. Juste signe.

C’est sans amertume, et sans acrimonie, toi dont j’admire l’art, et dont je redoute tant la pose et le sectarisme politiques. De ce côté, tu méritais mieux.


PS. Repris, [avec une légère variante], d'une note du 15 juillet 2003: Un supplément d'âme.

En librairie


La question juive de Jean-Luc Godard
Si vous préférez le commander aux éditions Le temps qu'il fait,
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dimanche 8 avril 2007

Auteurs et textes


L'essai sur la Méditation Milanaise (ici texte intégral) de C. E. Gadda, par Gian Carlo Roscioni (note de lecture sur cet ouvrage); le discours Pirandello ou de la candeur, de Massimo Bontempelli; Roses caduques, texte théâtral de Giovanni Verga: trois nouveaux inédits sur
Ralentir travaux. Plusieurs textes sur Giovanni Verga, Leonardo Sciascia (en particulier sur son dernier livre-testament Une histoire simple, et sur la campagne de diffamation menée contre lui et sa mémoire), Gesualdo Bufalino, et sur le grand graphiste Maximilien Vox. Et de nombreux invités rendent vivant ce site.