J'ai d'abord pensé, comme je le raconte dans Autour de Kapo en date des 10 mars — 3 juillet 2003, que la dénonciation d'un tel emballage passait par la Ligue des Droits de l'Homme, la Ligue Internationale Contre le Racisme et l'Antisémitisme, et les responsables religieux et laïques communautaires de Bordeaux. En vain: Kapo donne à lire deux réponses de personnalités publiques, in extenso.
Et par Jean-Luc Godard. Il a tant répété que le cinéma était mort de n'avoir pas su filmer Auschwitz: «l'oubli de l'extermination fait partie de l'extermination»; qu'il fallait saisir chaque jour l'occasion de faire un film d'une ou deux minutes. Il a beaucoup médité sur les emballages, et sur la fécondité des rapprochements et montages: «Une image n'est pas forte parce qu'elle est brutale ou fantastique mais parce que l'association des idées est lointaine lointaine et juste». Je ne puis me résoudre au silence de quelqu'un que je n'en finirais pas de citer. Plus profondément, un livre serait à écrire sur Godard et la question juive [voilà déjà au moins un article: Filmer après Auschwitz].
Une dizaine d'autres n'ont pas répondu davantage, mais toute liste est inutile.
Quand j'ai osé créer un site visuel, j'ai cherché à agencer des images en-deçà des moyens du cinéma, avec des techniques élémentaires. C'est dans les images, par les images que la pensée agit et vit aujourd'hui, elle ne fait pas qu'en mourir.
En librairie
La question juive de Jean-Luc Godard
Si vous préférez le commander aux éditions Le temps qu'il fait,
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